samedi 5 septembre 2009

Triahlon Roth (2° partie)

Contrairement à l’half de Niederbronn où j’avais nagé assez fort, je décide de partir cool et je nage en 3 temps respiratoire dès le début. Les sensations ne sont pas mauvaises et après 800 m environ je commence à voir des bonnets de la vague précédente.
La première bouée arrive (1500 m) je jette un coup d’œil à mon Polar : 32 ‘. Pas terrible quand même. Après la première bouée suit une longue ligne droite de pratiquement 2 km, j’ai du mal à retrouver un rythme correct. Je me fais alors doubler par un triathlète nageant légèrement plus vite que moi, c’est décidé, ce sera mon poisson pilote et je me colle dans ses pieds. J’ai parfois l’impression de pouvoir aller plus vite, mais je reste sagement derrière. Il me ramène à la sortie de l’eau dans un temps moyen, 3 minutes plus lent que mon timing de départ, ça va.
Temps de natation : 1 h 18’ 53

Première transition un peu laborieuse en un peu plus de 7 minutes.

Vélo :
Dès les premiers tours de roue et le passage du pont qui surplombe le parc à vélo j’ai compris. Une impression de fatigue, de manque d’énergie, puis ensuite sur une longue portion en faux plat descendant, le compteur qui ne décolle pas et les cyclistes qui me passent comme des boulets. Pas de panique ça va aller, j’essaye de boire et de manger une barre de céréales. Je croise mes femmes, que font-elles là ? (En fait elles arrivent seulement sur le site elles ont donc raté la partie natation).
Je fais un premier point, caméra à la main.

Eh bien non, ça ne s’arrange pas vraiment pas au fil des kilomètres, c’est plutôt l’inverse, les douleurs abdominales qui apparaissent habituellement après 5 heures de route sont bien présentes et comme cela ne suffisait pas, des douleurs lombaires commencent également (moi qui n’ai jamais mal au dos !), et rendent la position sur le prolongateur intenable.
En voyant le nombre de cyclistes qui me doublent, je me dis que, finalement ma natation n’était pas si mauvaise, je ne pensais pas qu’il y avait tout ce monde derrière moi !
Petite vidéo au 40 ° km qui en dit long sur mon état physique et moral !
Concernant le parcours, j’ai lu un peu partout que c’était plat et roulant. Roulant, je veux bien mais pas plat, j’arrive à 1600 m de dénivelé sur mon polar sur 180 km, je vous laisse juge.
Certes, pas de longues bosses, mais une succession de faux plats et de petites côtes qui cassent bien quand on n’a pas les jambes.

Arrive le passage du Solarberg, objectivement c’est 500 m de bosse en ligne droite, mais avec la foule on se croirait sur le tour de France !

La fin de la première boucle s’effectue toujours à faible allure entre les douleurs abdominales et les douleurs lombaires, une vraie galère.
Mon frère m’attendait au début du 2° tour vélo dans la zone des ravitos personnels. Je m’arrête donc et lui explique mes soucis, il commençait à se poser des questions ne me voyant pas arriver. Machinalement je soulève, ma roue avant, et là, je m’aperçois qu’elle ne tourne pas ! J’avais tellement serré la roue qu’elle bloquait, accessoirement je m’aperçois également que mon patin arrière frottait sur la jante ! Je commence à comprendre certains détails que j’avais mis sur le compte de ma méforme, le fait de me faire doubler dans une descente par des cyclistes en roue libre, alors que je pédalais par exemple !
Bref j’entame le 2° tour avec le moral en hausse, mais au bout de quelques kilomètres force est de constater que je suis cuit, je termine donc au courage les 40 derniers km avec un vent de face. Cela restera pour moi le pire souvenir à vélo pour un bon moment, je pense. Seule éclaircie, les 10 derniers kilomètres ou, mystérieusement, j’ai retrouvé des forces et pu voir la vitesse dépasser les 30 km/h.
Le parc à vélo approche après 7 h 10 passées sur ma monture, j’avoue que l’idée de le balancer très loin dans les buissons m’a traversé l’esprit plus d’une fois.

Deuxième transition, je me change complètement, tranquille, j’avais même prévu des piles de rechange pour mon MP3. Après un nouveau passage par les WC, me voilà parti pour le premier marathon de ma vie !

La mise en route est délicate, mais les tensions provoquées par ma très longue "balade" se dissipent relativement rapidement. J’arrive à respecter le plan de marche (à savoir 4 min de course et 1 min de marche) pendant environ une demi heure, ensuite les douleurs abdominales reprennent de plus belle et courir devient impossible, je vais marcher du 8° au 14°km. Heureusement la course à pied s’effectue sur un chemin longeant le canal en bordure de forêt et il sera facile de s’isoler pour soulager mes intestins. Je vais me "vider" ainsi environ toutes les heures...
En attendant, la moyenne est vraiment très basse, je calcule rapidement une heure d’arrivée approximative, et là je commence à me poser des questions. Je suis sur des bases de 6h 30 - 7 h 00, je ne m’alimente et ne m’hydrate pas suffisamment pour tenir tout ce temps, il faut donc reprendre un rythme plus élevé et boire coûte que coûte. Je reprends la course par tranche d’une minute puis 1’ 30 en marchant le moins possible. Progressivement je ne me fais plus dépasser et je commence à revenir sur les coureurs qui me précèdent.
Au 25 ° km, une douleur que je connais bien se rappelle à mon souvenir, cette fois c’est le mollet gauche qui me fait mal alors que durant toute ma préparation c’est le droit qui me faisait souffrir. En raccourcissant légèrement la foulée la douleur ne me gène finalement pas trop. A partir du 30° km je retrouve mon frérot qui m’attendait patiemment, il m’accompagnera en VTT durant la fin du parcours son soutien m’aidera à terminer mon chemin de croix toujours ponctué de haltes derrières les buissons !
L’arrivée tard dans la soirée dans un stadium plein avec un public exemplaire et mes femmes qui m'attendent est un bon souvenir. A ce propos il faut souligner la sportivité du public Allemand qui, tout au long de la journée, n’a pas été avare d’encouragements.

Je boucle le marathon en 5h 40 (2° semi en 2h 40) pour un temps total de 14h 25 min et quelques secondes, mais le chrono est anecdotique.

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